🎙 Laurent Jamet : « La Madone, c’est une histoire d’amitié, de symboles et de partage »
À l’occasion du Xplore Film Tour à Annecy, nous avons rencontré Laurent Jamet, co-réalisateur du film La Madone, projeté en sa présence le 27 mai au Pathé Annecy.
Entre symboles religieux, engagement physique et regard contemplatif, il nous livre les coulisses de ce projet singulier et ce qu’il en retient aujourd’hui.
Comment est né le projet La Madone ?
C’est Guillaume Pierrel qui m’a parlé du projet. Il le tenait de son ami Lucien Boucansaud, qui rêvait depuis longtemps de relier toutes les madones du massif du Mont-Blanc en un seul itinéraire. Guillaume a été immédiatement séduit par l’idée, et il m’a ensuite proposé d’en faire partie. J’adore les histoires atypiques, les angles singuliers — j’ai dit oui sans hésiter.
Le film traverse trois pays à la recherche de ces madones. Comment avez-vous imaginé la narration ?
On ne voulait pas enchaîner les images ou faire une présentation historique classique. Alors on a choisi de donner un thème à chaque madone : l’une évoque la philosophie, une autre la religion… Cela nous a permis de créer un fil rouge, une lecture symbolique qui accompagne le parcours, sans l’alourdir.
C’était ta première co-réalisation. Qu’est-ce que ça a changé ?
Oui, c’était une première pour moi, et c’est ce qui rend ce tournage aussi important à mes yeux. Travailler à deux oblige à poser ses idées, à confronter ses approches, à construire une vision commune. Avec Guillaume, ça s’est fait très naturellement. Je pense sincèrement que le film est plus fort grâce à cette collaboration.
Tu seras présent à la projection à Annecy. Qu’est-ce que tu attends de ce moment avec le public ?
Ce que je préfère, ce sont les réactions. Qu’elles soient enthousiastes ou critiques, peu importe : ce qui compte, c’est l’échange. On ne fait pas un film comme celui-ci pour qu’il reste sur une étagère. On le fait pour qu’il vive, pour qu’il fasse réagir. Et ces moments avec le public, c’est souvent là qu’on comprend vraiment ce qu’on a réussi à transmettre.
Tu es fidèle au Xplore Alpes Festival. Qu’est-ce qu’il représente pour toi ?
C’est un peu ma rentrée des classes. Chaque année, on s’y retrouve, on parle montagne, on lance la saison… C’est chaleureux, passionné, vivant. Il y a une vraie identité dans ce festival, une énergie à part. Et le Xplore Film Tour s’inscrit dans cette continuité, en emmenant cette dynamique ailleurs, tout en restant fidèle à ce qui fait l’âme de Xplore.
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